Un matin d’octobre.
Ce ne sera pas pour ce mois-ci. Au fond, je le savais, on le savait. On avait loupé le coche, on s’était mis la pression et ça n’avait pas fonctionné.
On entend parler de la grossesse, du post-partum, de la maternité, de la parentalité en générale, mais pas réellement de la pré-conception (sauf la PMA par exemple). C’est comme si cette phase, ce chemin, n’avait pas vraiment d’importance, comme si on passait de femme/homme à mère/père du jour au lendemain.
On nous parle des compléments alimentaires à prendre, de l’hygiène de vie à adopter, de la fréquence des rapports s3xu3ls ou que sais-je encore. En aucun cas il est question des émotions et des interrogations qui sont liées à cette étape.
« Si c’était si facile, tout le monde le ferait ». Ça a l’air facile en réalité puisque tout le monde le fait, et pourtant, cela nous semble compliqué. C’est moins difficile pour nous de lancer une entreprise, une nouvelle application ou un nouveau projet de travaux dans la maison.
C’est une certaine pression de se caler au bon moment quand on a passé deux ans et demi à l’éviter. Avec une contraception naturelle, il est essentiel d’écouter son corps, de (re)connaître chaque petit signe qui annonce cette fameuse semaine de fertilité.
Alors, quand vient le jour où on veut inverser la tendance et que ces signes doivent être considérés comme le bon indicateur, le feu vert, où l’on peut y aller, tout semble alors bouleversé et contradictoire. Notre cerveau doit donner un signal nouveau à notre corps et c’est finalement l’une des choses les plus difficiles de cette pré-conception.
Nous qui avons l’habitude d’être à l’écoute de nous-mêmes et de fonctionner en totale liberté dans les domaines de nos vies, cette période nous semble devenir une contrainte, et alors on n’y arrive pas, l’envie s’enfuie.
Lâcher-prise comme tout le monde dirait ? Oui. Mais ce n’est pas si simple.
C’est par contre si facile de se mettre la pression.
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Marie
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