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@parents.en.herbe, vous avez vu notre réel où nous vous présentons les
5 Peurs de devenir Parents. Voici l’article complet !
01. La perte de liberté : si c’était simplement le début d’une autre forme de liberté, moins égocentrée ?
C’est probablement la
première crainte qui nous vient à l’esprit lorsque l’on parle du désir d’enfant. Comme si ce projet allait éteindre la flamme de l’aventure, de la spontanéité et signer la fin de notre indépendance.
Nous sommes tous les deux de nature introvertie et avons besoin de passer beaucoup de temps seul. La liberté est le point central dans notre vie et
on s’imaginait mal consacrer du temps à une autre personne que nous.
Plutôt que de voir la parentalité comme une fin, nous avons essayé de la voir sous un autre angle. Comme une façon de découvrir une
nouvelle version de nous-même, de partager des activités qu’on ne fait pas avec l’Autre et de s’épanouir différemment.
Il y a par exemples les visites culturelles ou les balades en nature pour Marie et le surf ou le bricolage pour Nicolas (bon, on est d’accord que ce n’est pas ce qu’on pourra faire au début, mais ça permet de se projeter).
Nous avons aussi réfléchi à notre
définition de la liberté. S’autoriser un temps pour soi chaque jour (même minime) est une possibilité.
Et enfin, nous avons observé les modèles positifs de parents autour de nous, ceux qui nous donnent l’impression qu’un équilibre est possible (
et spoiler : ça existe !).
02. Les changements physiques : d’un changement redouté à la découverte d’une nouvelle force ?
La grossesse est une vraie
métamorphose du corps. L’image semble belle, mais pour certaines, elle est plutôt synonyme de rejet.
Marie : J’ai une corpulence que l’on peut qualifier de mince. Lorsque j’imagine les transformations que pourrait vivre mon corps, j’ai la vision d’une difformité, de quelque chose qui serait trop lourd à porter pour moi.
Je ne visualise pas la femme radieuse que l’on nous vend dans les publicités.
Quand on parle de changements physiques, je pense aussi à
l’Être qui loge en nous. Comme si notre propre corps ne nous appartenait plus. Une sorte
d’aliénation.
Et si, au lieu de voir ces changements comme une épreuve, on essayait de célébrer ce corps qui s’attèle à la tâche sacrée de créer et protéger une
nouvelle existence ?
03. L’incertitude face à l’avenir : comment vouloir donner la vie dans ce contexte d’urgence climatique ?
Beaucoup d’entre nous ressentent cette
peur de l’avenir. Il est compliqué de vivre et de reconnaître notre impuissance face à ce futur incertain. Est-ce qu’avoir un enfant dans ce contexte est-il un risque trop important ?
Un article de 2021 annonçait que
40% des 20-35 ans ne désirait pas d’enfants à cause du dérèglement climatique.
Nous avons ressenti de
l’éco-anxiété pendant un long moment. Jusqu’au jour où nous nous sommes rendu compte qu’à notre échelle, on ne pourrait jamais sauver le monde et que certaines actions (consommer local, acheter de manière responsable, ne pas prendre l’avion, etc.) nous permettaient d’avoir un
impact positif et d’être en
accord avec nous-mêmes.
Lors d’une discussion, un copain de Nicolas qui allait être papa, lui a dit que si les personnes qui ont conscience des enjeux futurs ne font pas d’enfants,
alors qui pourra agir dans les générations à venir ?
Voici
quelques astuces qui nous aident à nous projeter vers l’avenir : s’éloigner des médias, vivre dans l’instant présent, accepter les incertitudes du futur, croire en nous et s’entourer de personnes qui partagent nos valeurs.
Soutenons-nous les uns et les autres et croyons en notre capacité à construire un monde bienveillant et lumineux.
04. L’impact sur le couple : est-ce qu’avoir un enfant déséquilibre ou renforce le couple ?
La parentalité est une nouvelle aventure où chacun.e doit trouver ses marques et s’ajuster pour
trouver sa place dans cette nouvelle dynamique.
On imagine que les pleurs, les nuits écourtées ou encore les responsabilités, déséquilibrent cette harmonie que l’on pouvait avoir dans le couple. Il faut faire des
compromis et des réajustements constants.
Nous communiquons beaucoup entre nous, qu’il s’agisse de nos émotions, nos besoins, nos inquiétudes, alors nous ne ressentons pas vraiment de peur à ce sujet.
Mais, cela nous questionne quand même.
Est-ce que le couple reste
complice ? Est-ce qu’il est possible de conserver de vrais
moments à deux ? Et si l’un.e ne s’investit pas autant que l’autre dans la parentalité ?
Finalement, nous pensons que les fondations et les liens dans le couple peuvent être encore plus
profonds. Et comme pour la perte de liberté individuelle, c’est une manière de s’épanouir
autrement dans son couple.
05. L’engagement et la responsabilité : comment faire face à un retour en arrière qui est impossible ?
Pour nous, avoir un enfant, c’est devoir s’engager de manière
inconditionnelle. C’est promettre d’être présent, d’aimer, de protéger et de soutenir l’enfant
quelle que soit la situation.
Cet engagement peut faire peur car il sous-entend que nous sommes les « gardiens » du
bonheur et de
l’éducation de l’enfant.
Et puis, on ne peut pas changer d’avis. Une fois que l’enfant est là, dans notre vie, dans ce monde, on ne peut pas le rendre en se disant que c’est bon, on en a assez vu, et qu’on voudrait
retrouver notre vie d’avant maintenant.
Cette présence constante nous demande de regarder
en nous, d’accepter le doute, l’impuissance et la vulnérabilité face aux diverses situations qu’il faudra gérer.
Finalement, la parentalité est comme un
miroir qui reflète nos peurs, nos espoirs et l’amour que l’on se porte. Et il n’est pas possible de revenir en arrière.
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